L'appareil respiratoire des oiseaux (et donc des Psittacidés) est complexe et est adapté aux besoins métaboliques élevés de l'oiseau et à ses capacités de vol. Le rythme respiratoire des oiseaux est lui aussi élevé (> 70 cycles par minute).
Système respiratoire
Un perroquet est naturellement très sensible aux différents agents polluants qui peuvent se trouver dans l'atmosphère qu'il respire. Il ne faut surtout pas croire que la pollution existe seulement à l'extérieur de son habitat. L'air, tant des appartements que des habitats individuels, est le plus souvent très pollué.
Les différents produits ménagers et le tabac libèrent dans l'atmosphère de la maison de nombreux produits potentiellement toxiques et irritants pour les voies respiratoires de votre oiseau.
L'utilisation de "produits" vaporisables (cires, dépoussiérants...) libèrent dans l'habitat nombre de composés volatils toxiques et irritants et/ou allergisants, qui pour certains d'entre eux s'accumulent progressivement dans l'organisme.
Rappelons également le très haut degré de toxicité de tous les ustensiles de cuisine comportant un revêtement anti-adhésif à base de Téflon lorsqu'ils sont portés à surchauffe. Le risque de décès immédiat de l'oiseau est majeur.
En outre, il est maintenant bien connu que les colles des meubles modernes (achetés dans les grandes surfaces spécialisées) dégagent des vapeurs pendant de très longues années (au moins 10 ans). Comme les meubles modernes, un bon vieux meuble de famille ciré dégage aussi des composés irritants et toxiques pour les voies respiratoires.
1) Les principaux composés :
Les principaux composés irritants, allergisants ou toxiques peuvent être des composés organiques volatils ou des aldéhydes.
Composés organiques volatils :
a) Dérivés chlorés qui se décomposent lentement comme notamment le trichloréthylène, le dichlorobenzène, les antimites et les désinfectants WC.
b) Ethers de glycol contenus notamment dans nombre de peintures et vernis.
c) Hydrocarbures aromatiques et aliphatiques comme par exemple les cires, les vernis ou certaines colles.
d) Dérivés terpéniques tels que les parfums de maison (parfums dits "d'intérieur"), les désodorisants et les nettoyants divers et parfumés.
Aldéhydes :
Citons le très connu formaldéhyde qui est un composé présent dans les bois agglomérés, les colles, certains cosmétiques et bien sûr le tabac qui entraîne une forte concentration d'aldéhydes dans l'atmosphère ambiante.
La plupart de ces polluants sont volatils et sont aussi capables de se fixer sur les différentes surfaces poreuses de votre habitat et se diffuser progressivement dans "votre air".
2) Quelles sont les mesures à prendre ?
La solution radicale serait bien sûr de bannir tous ces types de produits.
La solution intermédiaire est d'aérer sa maison tous les jours de l'année pendant au moins une heure et d'utiliser ces différents produits dans les pièces (qui seront aérées) où votre perroquet ne vit pas. Les habitats modernes chauffés à l'électricité sont très bien isolés et insuffisamment ventilés, la ventilation mécanique contrôlée (VMC) est insuffisante à elle seule pour " éliminer " toutes ces vapeurs.
Il faut enfin savoir qu'à ce jour, il n'est pas fait obligation aux fabricants de produits dits "ménagers" de mentionner la présence de composés irritants et toxiques et/ou allergisants. Il ne faut donc pas s'en tenir à la simple lecture des mentions des étiquettes. Il nous semble justifié de rester très prudent et d'aérer la maison ou l'appartement tous les jours pour le bien être de votre compagnon et le vôtre (en protégeant bien entendu, votre oiseau des courants d'air).